<< >> |
L'ACTUALITE VUE DU NET LE JEUDI DANS SOIR 3 |
|
24 juin 1999 Images soignées par JEAN-JACQUES PEYRAUD
|
|
||||||||||||||||
"William
décapité à la demande de son oncle ": C'est ainsi qu'un tabloïd britannique
résumait hier l'histoire de ce portrait, retouché par le photographe de
la Cour d'Angleterre pour que le Prince William y apparaisse souriant au
mariage de son oncle. L'affaire peut paraître anodine, puisqu'après tout
la retouche est une vieille tradition de l'art photographique, qui ne soulève
pas de question quand on l'applique à des photos artistiques. Il en va autrement
pour les photos de presse. Le " Sun ", a fait scandale l'an dernier en effaçant sur la photo d'un championnat de cricket une spectatrice en fauteuil roulant, qui a porté plainte et obtenu des excuses du journal. Or si cette pratique était rare et coûteuse à l'époque de Staline, qui l'employait comme une arme politique, l'usage de l'ordinateur la met aujourd'hui à la portée de tous. Dans la presse populaire, la retouche est devenue si répandue que les photo-reporters s'en inquiètent. En Grande-Bretagne, ils suggèrent une signalétique, qui serait apposée par les journaux sur toutes les photos : Un cercle pour les clichés conformes à l'original, et un cercle barré sur les photos retouchées et les photos-montages. Cette mesure ne serait pas facile à mettre en ouvre, mais elle contribuerait à restaurer un peu de la confiance des lecteurs. Car comme en matière alimentaire, ils commencent de réclamer pour leur information plus de transparence et de " traçabilité ". LE SUJET EN VIDEO I LES ARCHIVES I VOS REACTIONS Prochaine rubrique le 2 Septembre |
|
|