Au
New-York Times, les responsables du web ont passé un bien
mauvais dimanche. Des internautes les ont alertés dès le
matin : cherchant sur le site du journal le texte du
fameux rapport Starr, ils tombaient sur cette page, contenant
quelques photos un peu lestes, et un long plaidoyer pour
la libération de Kevin Mitnick. Ce mauvais tour était luvre
dun groupe de pirates du réseau, des " hackers ".
Parmi leurs précédentes victimes, figure la CIA, dont le
web avait subi il y a quelques mois un détournement du même
genre.
Kevin
Mitnick est pour beaucoup de ces groupes une figure de légende :
Arrêté il y a trois ans par le FBI au terme dune traque
de plusieurs mois, il est accusé davoir piraté des
dizaines des sites informatiques stratégiques, parmi lesquels
ceux de plusieurs compagnies de téléphone. A son image,
les hackers se décrivent souvent comme de gentils anarchistes
épris de provocation, qui sadonnent sur lInternet
à une partie de cache-cache avec les autorités. Ces dernières
ont créé dans la plupart des pays des organismes de surveillance
destinés à leur livrer la guerre, et dabord à les
localiser. A cette occasion on constate que lInternet
est un instrument très indiscret, qui conserve longuement
la trace de tous les trajets que nous y suivons.
Il
est bon de le savoir : lInternet nest pas
une jungle anonyme, comme on le prétend souvent, et nous
courons tous le risque dy être épiés à notre insu.
Un danger que les hackers connaissent parfaitement, et qui
participe à leur plaisir.
Jean-Jacques
Peyraud
!
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