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Pour
mesurer sur le web la passion suscitée par le Mondial, il
suffit d'observer le nombre des sites qui en traitent. Ils
sont des dizaines, en plus du site officiel, à offrir des
comptes-rendus, des pronostics, des portraits et des interviews
des joueurs. Certains proposent au passage de visiter aussi
leur boutique de souvenir et de commander séance tenante
l'un des innombrables objets estampillés "France 98".
Une
passion largement partagée par les Anglais, dont on découvre
avec surprise que leurs célèbres bookmakers ont eux aussi
ouvert boutique sur l'Internet. On peut ainsi consulter
en permanence les cotes des équipes favorites et vérifier
que le Brésil y figure toujours en tête. Et on peut aussi
engager des paris. Un numéro de carte bancaire suffit pour
réaliser cette opération.
Surprise
encore sur les sites sportifs américains : la place
qu’ils réservent à l’événement est plutôt discrète,
proche de l’absence. A l’évidence le "soccer"
ne passionne pas les foules, outre-atlantique . Sauf quand
il est pratiqué par des femmes : on s’arrache
déjà les billets de la coupe du monde féminine qui sera
disputée l’an prochain aux Etats-Unis.
 Un
éditorialiste américain se demandait cette semaine comment
son pays, pourtant maître et arbitre du monde dans tant
de domaines, pouvait rester à l’écart d’un spectacle
aussi populaire que le football ? Précisément, répondait-il
avec un humour un peu grinçant, c’est parce que les
Américains n’y jouent pas que le reste du monde aime
tant le foot!
Jean-Jacques
Peyraud
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