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 Autant
que les textes et les images, la musique et les sons représentent
une matière première très abondante sur le web. Toutes les
musiques s'y côtoient et s'y croisent : l'opéra comme le
jazz, le rap new-yorkais aussi bien que francophone, la
variété traditionnelle, et bien sûr la techno.
 L'Internet
pour elle est une sorte de territoire d'origine. Les sons
numérisés dont elle se nourrit alimentent une bourse d'échange
permanente sur le réseau. C'est là aussi qu'on publie les
annonces des prochaines "rave parties". On y organise
même en direct des concerts virtuels et planétaires.
 De
très nombreux artistes ont ouvert sur l'Internet des ateliers-boutiques
où ils discutent avec leur public et diffusent des extraits
de leur dernier CD. Le réseau est devenu au sens propre
un gigantesque karaoke. On y trouve les textes et les musiques
d'accompagnement de milliers de chansons.
La
fête de la musique, née en France il y a plus de quinze
ans, sous la forme d'une sorte de concert collectif d'un
soir, est vraiment devenue aujourd'hui permanente et mondiale,
grâce à ces moyens de communication et d'échange immédiats.
Plus que jamais la musique constitue un langage universel,
un espéranto qui permet toutes les rencontres et tous les
mélanges. Au delà d'un genre musical, la World music est
en train de devenir un manifeste politique...
Jean-Jacques
Peyraud
!
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