Cest
au nom des droits de lhomme que les partisans de Pinochet
réclament aujourdhui sa libération. Ils sindignent
de l'affront fait par la Grande-Bretagne à leur héros national,
qui jadis expliquent-ils a sauvé leur pays de la menace
communiste. Ils dénoncent la "séquestration" dont
le respectable sénateur Pinochet est aujourd'hui victime.
Et de désigner parmi les coupables Isabel Allende, fille
du président chilien tué dans l'assaut du palais de la Moneda,
lors du coup d'état de 73.
Bien
sûr les familles des victimes torturées et tuées pendant
les 17 ans de dictature militaire qui ont suivi décrivent
la même période de toute autre manière. Et elles se réjouissent
du jugement de la Chambre des Lords Britannique, dont elles
espèrent qu'il va conduire à une extradition et un procès.
Si c'est le cas, les documents rédigés à l'époque par les
services secrets américains et qu'on commence de publier
pourraient servir à son instruction. Au delà du cas Pinochet,
beaucoup comme Amnesty International analysent cet épisode
comme une étape pouvant accélérer la création de la cour
criminelle internationale, décidée à Rome l'été dernier
par l'ONU.
L'Internet,
dans cette affaire, a joué et jouera encore le rôle d'accélérateur
de l'histoire, comme il le fait aussi en matière économique
et culturelle. Et c'est en même temps pour les victimes
des régimes totalitaires un puissant moyen de témoigner
et de contourner les censures.
Jean-Jacques
Peyraud
!
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