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Les
agents secrets façon cinéma vont prendre un coup de vieux :
l’aventure aujourd’hui se passe au bureau, et
ceux de la CIA se visitent sur l’Internet. Transparence
oblige, la célèbre agence américaine a même ouvert une rubrique
" emploi " ou elle décrit les qualités
requises pour faire acte de candidature.
 La
patrie de James Bond applique désormais la même recette :
le MI5, qui est un peu l’équivalent britannique de
nos Renseignements Généraux, vient lui aussi d’élire
domicile sur le web. Il cherche à recruter des traducteurs
et des informaticiens, et précise non sans humour que ses
bureaux, le long de la Tamise, sont confortables et climatisés,
et que l’ambiance entre collègues y est excellente.
 Un
avis que ne partage sûrement pas David Shayler, un ancien
de la maison, arrêté en France la semaine dernière à la
demande des autorités britanniques : il s’apprêtait
à publier sur ce site
des informations peu flatteuses sur les méthodes de travail
de son ancien service.
 Le
contrôle de l’Internet et de son contenu sont partout
l’objet d’un débat plutôt vif entre les défenseurs
de la libre circulation des idées et des institutions nationales
qui au nom de la sécurité entendent maintenir des frontières.
Dans
ce contexte, les services secrets entretiennent avec le
réseau des rapports ambigus, car ils s’en servent beaucoup,
comme d’une source de renseignements très riche. A
cet égard n’oubliez jamais que le courrier que vous
confiez à l’Internet n’a rien de secret pour les
" grandes oreilles "...
Jean-Jacques
Peyraud
!
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