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Che Guevara et Jean-Paul II à la "une" du site web de
Granma, le journal du parti communiste cubain. La proximité de ces deux icônes résume
le spectaculaire et l'insolite de cet évènement, que les deux parties s'efforcent par
ailleurs de banaliser: Le Saint-Siège mentionne ce voyage au même titre que les autres
visites pastorales. Côté cubain, on met en exergue le respect de la liberté de pensée
et de culte, présenté come une tradition du régime castriste. |
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Les réfugiés cubains exilés en Floride répliquent en
brandissant les listes des prisonniers politiques, et en suppliant le Pape de dénoncer
publiquement les crimes de Castro. Son voyage est à leurs yeux une reconnaissance
officielle de leur martyre. A l'inverse, pour les autorités de la Havane, c'est une
manière de rompre leur isolement du reste du monde. Elles accueillent à bras
ouverts 3000 journalistes étrangers, soulignant que les chaînes américaines ont
délégué leurs stars pour couvrir le voyage. Elles en attendent aussi un regain de
touristes: C'est la première richesse du pays. Enfin les catholiques cubains
espèrent qu'ils pourront désormais célébrer plus librement leur culte. En
bref tout le monde imagine tirer quelque profit de ce voyage, y-compris le peuple cubain,
autorisé à quitter son travail sans perte de salaire pour venir applaudir Jean-Paul II.
Toutes les sources qui commentent l'évènement se réjouissent de la visite du pape. Mais
pour autant personne n'en attend un miracle... |