France 3 en ligne: Rubrique Réseaux

30 octobre 1997

tout le monde à la corbeille

Le "tableau de bord" de l'économie mondiale n'est plus une métaphore. L'Internet permet de consulter minute par minute toutes les données, tous les paramètres de toutes les bourses de la planète. On observe sur des graphiques l'évolution du Dow Jones, Du Nikkei et du CAC40 comme si l'on était à la corbeille. Chaque valeur est analysée en continu. Des centaines de services spécialisés, la plupart payants, vous informent, vous conseillent, vous alertent, et surtout vous permettent d'acheter et de vendre à Tokyo, New-York, Hong-Kong ou Paris. Il suffit d'une carte bancaire pour ouvrir un compte dans une société de bourse en ligne. En France toutefois, la réglementation ne permet pas encore ces transactions sur l'Internet.

Bref, il n'y a plus que dans les films qu'on téléphone encore à son banquier. Ce constat est une mauvaise nouvelle pour ceux qui redoutent, regrettent ou rejettent la globalisation des échanges: Ce n'est ni un projet, ni un fantasme: C'est la réalité. Mais cette facilité crée aussi un risque que soulignent les professionnels: L'accès direct ,pour un large public, à des marchés dont les règles sont complexes suppose de la prudence et du savoir-faire. On ne s'improvise pas "golden boy", ou on risque de le payer très cher.

Une solution plus raisonnable consiste à se fabriquer un portefeuille virtuel. La plupart des services en ligne vous le permettent. On définit sa composition, et on le voit ensuite évoluer jour après jour, en fonction des cours réels du marché. En cas de krach, on ne perd rien, mais à l'inverse, bien sûr, on ne peut faire fortune que... virtuellement. Parce qu'on ne peut pas avoir le rêve et l'argent du rêve!

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