lors que l'OMC retransmet en direct sur son web le sommet
de Seattle, elle s'efforce aussi d'éclaircir ce qu'elle appelle les "
malentendus " énoncés à son propos, soulignant que son rôle est bien
de définir des règles communes et que c'est là l'intérêt de tous.
De leur côté les opposants ne se contentent pas non plus de manifester dans
les rues. Ils argumentent sur plusieurs registres : D'abord celui de l'environnement,
soulignant que des règles dictées par la seule logique du commerce risquent
de sacrifier à terme notre patrimoine commun.
Le deuxième registre est celui du commerce équitable,
celui qui ne concourt pas à dégrader les conditions de travail dans les
pays les plus pauvres. Les syndicats en sont les plus ardents promoteurs,
mais pas les seuls. Public Citizen, de l'avocat Ralph Nader, qui avait révélé
le projet sur l'AMI, ou le réseau " Global Exchange " défendent
aussi cette idée. certains publient même des listes noires des entreprises
" socialement incorrectes ", et vont jusqu'au boycott, comme récemment
contre Nike.
C'est ce qu'on appelle
en France " l'étiquette éthique " : une garantie pour l'acheteur
que son jean n'a pas été fabriqué par des enfants ou par de femmes faisant
la semaine de
75 heures !
En fait, l'idée est que les consommateurs, c'est-à-dire le marché, contribuent
à peser sur les règles du marché. Et ce n'est pas du tout une manière de
refuser la globalisation des échanges. C'est exiger, au contraire, que tout
le monde y participe.
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