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Dennis a été condamné à mort il y a sept ans, en Pensylvanie, pour un meurtre
qu'il jure ne pas avoir commis. Au Texas, Robert Fratta hurle du fond de
sa prison qu'il n'est pas le meurtrier de sa femme. Dans l'Arizona, les
avocats de Damien Echols expliquent en détail et preuves à l'appui pourquoi
ils demandent la révision de son procès. Ils exposent sur l'Internet tout
le dossier de leur enquête, jusqu'aux plans et aux photos du lieu du crime
dont on l'accuse.
Ils
sont des dizaines, dans les corridors de la mort des pénitenciers américains,
à crier leur innocence. Ils espèrent un miracle, comme celui qui le mois
dernier a fait libérer Anthony Porter, quatre jours avant son exécution.
Au terme d'une enquête de six mois, une équipe d'étudiants en journalisme
a réussi l'exploit de retrouver et de faire avouer le véritable auteur du
crime pour lequel on l'avait condamné.
"Combien
d'innocents meurent ainsi chaque année victimes d'une erreur judiciaire
?", interrogent les abolitionnistes, qui s'inquiètent du nombre d'exécutions
sans cesse en progrès depuis vingt ans. "C'est la meilleurs réponse
au crime", répliquent les partisans de la peine de mort, qui organisent
avec leurs enfants des visites de prison pour admirer la chaise électrique...
Les journaux spécialisés dans les récits criminels sanglants tiennent aussi
leur rôle dans ce débat qui continue d'agiter les Etats-Unis.
95 pays dans le monde appliquent toujours la peine capitale, dont Albert
Camus disait que c'est " le plus prémédité des crimes ". Ajoutons
que ces pays sont de loin les plus peuplés de la planète, et que la plupart
ne sont pas des démocraties.
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